ABC Compétences

30 novembre 2013

Comment faire un bilan de compétences dans de bonnes conditions ?

cc - forbakhopper
Quelles sont les conditions à réunir pour pouvoir effectuer son bilan de compétences de manière profitable et constructive ? Les circonstances professionnelles, le choix du cabinet, l'état d'esprit du bénéficiaire sont parmi les principaux facteurs qui rentrent en jeu.



Nous avons vu dans un précédent article quelles sont les raisons qui justifient d'entreprendre un bilan de compétences. Une fois la décision prise, il importe de s'assurer que les conditions favorables sont réunies.

Circonstances professionnelles


Il convient d'éviter de lancer une démarche de bilan de compétences dans l'urgence : l'obtention du financement peut prendre plusieurs semaines, et le bilan lui-même s'étale sur 2 à 3 mois. Chercher à raccourcir la durée du bilan pour le concentrer sur quelques jours serait nuisible à son efficacité (et ne serait tout simplement pas réaliste).

Inversement, espacer les rendez-vous - normalement réguliers et hebdomadaires - au point d'étaler le bilan de compétences sur plusieurs mois serait tout aussi nuisible, en raison de la perte d'élan de la démarche de changement entreprise à cette occasion.

Choix du centre de bilans de compétences


cc - soycamo
On choisira de préférence un cabinet situé à proximité de son domicile ou de son lieu de travail, afin d'éviter d'ajouter à un emploi du temps déjà souvent chargé des temps de transport supplémentaires.

D'autres critères importants entrent en jeu dans le choix du cabinet, ainsi que nous l'avons vu dans un précédent article : agréments obtenus auprès des OPCA tels que le FONGECIF ou l'AFDAS, taille, pérennité, méthodologie et déontologie. Il convient toutefois de noter que les phases du bilan et les outils utilisés varient peu d'un centre à l'autre. On évitera néanmoins les cabinets utilisant des méthodes dont l'absence de justification scientifique a pourtant été prouvée, comme la graphologie.

Choix du consultant


Il est tout fait admis, et même conseillé, de poser des questions au consultant rencontré lors du rendez-vous préalable au bilan de compétences : quel est son parcours professionnel ? quelle est son expérience du bilan de compétences (durée, nombre d'accompagnements réalisés) ? le bilan de compétences sera-t-il bien effectué avec lui (ou elle) ?

Disponibilité


cc - redmaxspeedshop
Au delà des rendez-vous réguliers avec son consultant, entreprendre un bilan de compétences nécessite un investissement personnel important en termes de temps et d'énergie. Se lancer dans cette démarche alors que l'on traverse d'importantes difficultés personnelles ou professionnelles n'est pas une bonne idée, car un bilan de compétences n'est pas une thérapie ni un accompagnement psychologique. Il convient également d'éviter les périodes particulièrement chargées en projets divers, réduisant de fait la disponibilité du bénéficiaire.

Pour les mêmes raisons, il vaut mieux éviter les rendez-vous tardifs le soir après une longue journée de travail, et mettre à profit des journées ou des demi-journées de congés ou de RTT, qui permettent d'être plus reposé et détendu pour les rendez-vous. Il est également possible d'utiliser le CIF (Congé Individuel de Formation), à condition bien entendu d'informer son employeur de sa démarche de bilan.

En conclusion


Si toutes les conditions favorables sont réunies, il est alors possible d'entreprendre un bilan de compétences avec la perspective d'en retirer le maximum, c'est-à-dire d'identifier l'ensemble de ses compétences, de clarifier ses motivations, et de bâtir un projet professionnel réaliste et motivant, assorti d'un plan d'action.


Auteur : Lionel Ancelet - Accompagnement & Formation
Photos : flickr.com (licence Creative Commons)



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